Île-Royale

L’Île-Royale maintenant l’Ile du Cap-Breton en Nouvelle Écosse était l’une des colonies de la vice-royauté de la Nouvelle-France. Elle administrait l’île Royale, l’île Saint-Jean et l’archipel des îles de la Madeleine.

Avec le traité d’Utrecht en 1713, la France avait cédé l’Acadie et Terre-Neuve à la Grande-Bretagne. Le roi Louis XIV avait revendiqué et obtenu que les îles du golfe du Saint-Laurent et de son embouchure restent à la France. L’île Royale offrait une position militaire stratégique et ses eaux abondaient en poisson, mais surtout pouvaient offrir un port de mer libre de glace l’hiver. Une fois sur l’île, les troupes françaises commencèrent à établir des villages. N’ayant pas réussi à établir un port d’hiver au fort Sainte-Anne (Port Dauphin), les troupes, sur demande du roi, explorèrent l’île pour installer un port de mer plus favorable. Ainsi fut créé Louisbourg, port en eau profonde, qui serait bientôt protégé par une forteresse. À cette époque, le plus grand édifice en Amérique se trouvait à Louisbourg, et le port concurrençait celui de Boston. En 1734, le premier phare du Canada y fut construit.

Philippe de Pastour de Costebelle, gouverneur de Terre-Neuve depuis 1706, devient le premier gouverneur de l’île (jusqu’en 1707) qui sera baptisée île Royale. Il presse les habitants de Plaisance de Terre-Neuve d’aller peupler l’île Royale. En 1714, les habitants de Plaisance et une partie des habitants de Saint-Pierre-et-Miquelon s’embarquent avec leurs meubles et leurs provisions.

Des Acadiens refusant de prêter serment à la Couronne britannique vont se diriger vers le Cap-Breton. En 1714, quelque Acadien vienne inspecter les terres, comme les Coste et les Tillard, qui décide de s’y fixer alors que d’autres ne feront qu’y passer avant de gagner l’île Saint-Jean.  La plupart s’établiront à Saint-Pierre rebaptisé Port-Toulouse et aujourd’hui appelé St-Peters, établissent ainsi une colonie acadienne. Des navires français viendront régulièrement pêcher la morue sur « les battures » de l’île Royale, nom que portait alors l’île du Cap Breton.

Île Royale