La Saintonge (anciennement écrite Xaintonge) est une ancienne province française dont les limites ont plusieurs fois varié avec le temps. Elle fut partie de la régions connue comme L’Aquitaine (Royaume des Wisigoths). L’Aquitaine est une des trois grandes divisions de la Gaule lors de la conquête romaine, qui occupait le midi de la Gaule, entre la Garonne, les Pyrénées et l’Atlantique, et renfermait un grand nombre de peuples aquitains ou proto-basques. L’Aquitaine a donné par la suite son nom à plusieurs provinces romaines, à un duché, à une principauté et à un royaume. de nos jours la Nouvelle-Aquitaine est une région administrative du Sud-Ouest de la France qui inclus la Charente Maritime et Saint Ciers du Taillon.
Dès le Paléolithique moyen, la Saintonge a été peuplée de Néandertaliens: l’homme de Néandertal a laissé des vestiges d’abris sous roche, comme à la Roche-Courbon, puis plus tard on trouve des sites tels le Peu-Richard à Thénac, au sud de Saintes. En 1979, à Saint Césaire, au lieu-dit « la Roche à Pierrot » la découverte du squelette d’une jeune néanderthalienne, accompagné d’outils que l’on attribuait préalablement à Cro-Magnon, laisse supposer – pour la première fois en Europe – que l’homme de Néandertal et l’homme de Cro-Magnon ont cohabité.
Saintes est surtout connue pour ses vestiges archéologiques de l’époque romaine du 1er siècle après Jésus-Christ : amphithéâtre, arc de Germanicus. Elle porte alors le nom de Mediolanum Santonum, capitale des Santons.
Vers l’an 400, les Wisigoths s’établissent à Saintes. Les Wisigoths ou Tervinges (« peuple de la forêt ») étaient un peuple germanique issu des Goths. Les Wisigoths sont ceux qui, migrant depuis la région de la mer Noire, s’installèrent vers 270-275 dans la province romaine abandonnée de Dacie (actuelle Roumanie), au sein de l’Empire romain. Les Wisigoths migrèrent à nouveau vers l’ouest dès 376 et vécurent au sein de l’Empire romain d’Occident, en Hispanie et en Aquitaine. Après la chute de l’Empire romain d’Occident (476), les Wisigoths ont continué pendant près de 250 ans à jouer un rôle important en Europe occidentale. C’est l’un des peuples barbares le plus prestigieux d’Europe, tant par sa longue histoire et ses origines mythiques, que par les traces qu’il laissa longtemps dans les esprits.
Le christianisme progresse sous la domination des Francs, vainqueurs des Wisigoths. Puis à la fin du VIIème siècle la Saintonge fait partie de l’Aquitaine, province née de la destructuration du royaume mérovingien.
Dans le royaume d’Aquitaine constitué en 781 par Charlemagne, la Saintonge connaît quelques décennies de paix. Pépin Ier fonde le monastère d’Angériacum (St Jean d’Angély). Mais en 866 le comte de Saintes disparaît sans successeur, alors que les comtés voisins de Poitiers et Angoulême veulent affirmer leur suprématie.
Du Xème au XVème siècle, apparaissant comme une marche frontalière entre les domaines capétien et plantagenêt durant le bas Moyen Âge, elle est secouée par des luttes incessantes entre 1152 et 1451, ses seigneurs hésitant souvent entre l’attachement anglo-aquitain et le lien avec Paris. Tout montre que l’attachement anglo-aquitain y a été prédominant jusque vers la moitié du xive siècle. Néanmoins, les erreurs de conduite de Henry de Grosmont, comte de Derby (« chevauchée » de 1346) puis du Prince Noir contribuent progressivement à affaiblir le pouvoir anglo-aquitain, et la province passe définitivement sous le contrôle du roi de France en 1451 (prise de Montguyon).
La Saintonge connaîtra un essor économique important lié au commerce du vin ; ce sera aussi l’essor de nombreuses églises romanes dans les campagnes, témoignant ainsi de la montée démographique de cette région. Toutefois la Saintonge, et l’Aunis, adhèreront en masse à la Réforme Protestante; les îles et la côte seront les foyers huguenots les plus importants, organisant même, en pleine répression, une église réformée clandestine. Louis XIII met fin à cet état de fait après la capitulation de La Rochelle; désormais l’Aunis et la Saintonge entrent dans le giron royal.
Grâce au commerce ces deux provinces vont connaître un nouvel essor ; Rochefort s’affirme comme arsenal militaire. Ce sera la prospérité jusqu’au XVIIIème siècle. Formé de l’Aunis et de la majeure partie de la Saintonge, le département de la Charente Inférieure est créé en 1790 – la loi du 4 septembre 1941 le dénommera Charente-Maritime. Son chef-lieu sera situé à Saintes, puis transféré à La Rochelle en 1810.
Langue de la Régions
Le saintongeais (saintonjhais) est la langue vernaculaire parlée dans les anciennes provinces d’Aunis, Saintonge et Angoumois. On l’appelle aussi le charentais ou encore le patois charentais. Les locuteurs sont dits patoisants. Le saintongeais a fortement influencé la langue acadienne.
Charente-Maritime vers 1600