Lieus / Villes / Villages Acadienne
Il faut noter que les régions acadiennes du temps sont composées de plusieurs établissement/bourg. Comme exemple Annapolis Royal qui est une des principales paroisses du temps comprenais au début la plupart des villages de la Nouvelle Ecosse, Nouveau Brunswick et dans l’état du Maine aux États-Unis. Aux débuts les missionnaires desservaient toute l’Acadie. Ce qui explique que les registres acadiens comme ceux d’Annapolis Royal contienne les naissances, mariages et décès de plusieurs endroit tel que Cap Sable, Port Royal, Les Mines, Beaubassin, la Rivière Saint Jean et Chipoudie au Nouveaux Brunswick et autres.
Plusieurs cartes identifient les endroits des divers village et lieu où résidait les Acadiens. Les lieux en noir ci-bas sont trouvés sur cette page (plus bas) tandis que ceux en bleu sont lier à la page ou carte identifiant le lieu.
(Cliquer sur les images pour les agrandir et les liens pour trouver l’endroit)
Île-Saint-Croix
Port Royal
Annapolis Royal (1752 description du Fort)
BelleIsle
Pubnico / Pogomkook / Pobombcoup / Pombcoup
Cape Sable / Kespoogwitik
Eel Bay / Cap Nègre (Noir)
Port Mouton
Le Hève / LaHave
Shepody / Chipoudie / Chipoudy
Petitcodiac / Pecodiak
Memramcook
Le Coude / Moncton / Dieppe / Riverview
Village Beausoleil / Broussard
Région Cobequid / Wagobagitik / Truro
Village Economie (Economy)
Village Porcupine (Portapique)
Village Le Cadet
Village Peret Louis Longue Épée
Village Saint Pierre et Saint Paul
La Paroisse (Masstown)
Le Bourge
Village Nigeganith
Village Deux Gatts
Village Aucoins
Village Bois Brulé (Truro)
Village Le Bourge
Sainte Anne / Village Bourg / Sackville
Pointe aux Maringouin / Rockland
Chebouctou / Chebucto / Halifax
Iles Saint Jean / Ile du Prince Edouard
Anse à Dubuisson – (Curry’s Cove)
Anse à Pinnet – (Stewart Cove/Pinette)
Anse au Matelot – (Alexandra Bay)
Anse au Sanglier – (Holland Cove)
Anse aux Pirogues – (Stewart Cove)
Anse de la Boullotière – (Newtown)
Anse du Comte Saint-Pierre – (Keppoch)
Anse du Nord-Ouest – (Nine Mile Creek)
Étang du Naufrage – (Naufrage)
Étang Saint-Pierre – (St. Peters Lake)
Grande Ascension – (Scentia Road, located between
Vernon Bridge and Orwell)
Havre à la Souris – (Colville Bay)
Havre aux Sauvages – (Savage Harbour)
Havre de Bédec – (Malpeque Bay)
Havre de Cascumpec – (Cascumpec Bay)
Havre de Malpec – (Malpeque Bay)
Havre de Tracadie – (Tracadie Bay)
Havre de la Fortune – (Fortune Bay)
Havre Saint-Pierre – (St. Peters Harbour)
Mer Rouge – (Northumberland Strait)
Petit Havre – (New London Bay)
Petit Havre – (New London Bay)
Petite Ascension – (Fullerton’s Creek)
Pointe au Bouleau – (Birch Point)
Pointe de l’Est – (East Point)
Pointe du Ouest – (West Point)
Rivière aux Crapauds – (Crapaud River)
Rivière des Blancs – (Johnstons River)
Rivière des Blonds – (Tryon River)
Rivière de l’île au Foin (Wright’s Creek)
Rivière de l’Ouest – (West River)
Rivière de Peugiguit – (Pisquid River)
Rivière du Moulin-à -Scie – (Glenfinnan River)
Rivière du Nord – (North River)
Rivière du Nord-Est – (Hillsborough River)
Tranchemontagne – (North Lake)
Trois-Rivières – (Brudenell Point)
Port Royal / Annapolis Royal
Port Royal fait principalement référence au bassin d’Annapolis et a été nommé par le cartographe Samuel de Champlain en 1604, écrivant : « nous sommes entrés dans un port qui a deux lieues de longueur et une de largeur, que j’ai nommé ‘Port Royal’. » Dans les recensements de l’Acadie de 1671 à 1707, tous les habitants vivant autour du bassin d’Annapolis étaient répertoriés sous « Port Royal », sans sous-distinction. Le premier document officiel où « Port Royal » était appelé une « ville » semble être dans l’article 12 du traité d’Utrecht de 1713, où il décrit « la ville de Port-Royal, maintenant appelée Annapolis Royale ».
Île-Saint-Croix
Avant Port Royale, le français Pierre Du Gua de Mons fit une première tentative de colonisation de l’Acadie pendant l’hiver désastreux de 1604-1605 à l’Île-Saint-Croix. Au cours du premier hiver, 35 des 79 colons périrent à cause d’un « mal de terre » que l’on croyait être le scorbut. Le printemps suivant, Champlain et François Gravé Du Pont déménagèrent la colonie vers un nouvel emplacement sur la rive sud de la baie de Fundy.
Ile Sainte-Croix devint connue dans les anné 1700 sous le nom d’Île des Os, après que de nombreuses tombes furent mises à jour par l’érosion. Vingt-trois ensembles de restes humains furent retirés en 1969, puis réinhumés en 2003. L’analyse révéla que un nombre d’entre eux présentaient des signes de scorbut, confirmant la cause des décès décrits par Champlain. Un crâne portait des traces d’autopsie, que Champlain écrivit avoir ordonnée pour tenter de découvrir la cause de leur maladie.
Port Royal
Niché contre la chaîne de montagnes du Nord, ils entreprirent la construction d’une fortification en bois. Avec l’aide de membres de la nation Mi’kmaqs et du chef Mi’kmaqs local nommé Membertou, et grâce au climat plus tempéré de la fertile vallée d’Annapolis, la colonie, aussi appelée « l’habitation », prospéra.
Champlain avait découvert le site de Port Royale lors d’une reconnaissance du littoral à la recherche d’un emplacement plus approprié. Baptisé Port-Royal, il devint le premier établissement européen à long terme en Nouvelle-France.
Conscient de l’hiver désastreux de la première colonie Acadienne de l’Île-Sainte-Croix en 1604-1605 situer entre le Nouveaux Brunswick et l’état du Maine au États Unis, Champlain fonda l’Ordre de Bon Temps, un club social, officiellement destiné à promouvoir une meilleure alimentation et à aider les colons à traverser l’hiver de 1606-1607. Le souper, organisé tous les deux ou trois jours, devenait un festin à l’ambiance festive, agrémenté de spectacles et de boissons alcoolisées. Les participaient principales les hommes importants de la colonie et leurs voisins Mi’kmaqs. Les femmes, les enfants et les colons Mi’kmaqs les plus pauvres observaient la scène et recevaient de la nourriture. Le Théâtre de Neptune en Nouvelle-France de Marc Lescarbot, fut la première œuvre théâtrale écrite et jouée en Amérique du Nord, elle fut joué le 14 novembre 1606 au Fort (Port Royale).
En juillet 1613, les colonies acadiennes furent attaquées par les Anglais, menés par l’amiral de Virginie Samuel Argall. L’invasion commença par la mission Saint-Sauveur (île des Monts-Déserts, Maine), puis par l’île Sainte-Croix. En octobre 1613, Argall surprit les colons de Port Royal et détruit tous les bâtiments. La bataille détruisit l’Habitation (Fort), mais ne détruisit pas complètement la colonie. Argall revint en novembre de la même année et incendia l’Habitation pendant que les colons étaient absents.
En 1607, le monopole de Pierre Du Gua de Mons sur la traite des fourrures fut révoqué par le gouvernement français, ce qui força la plupart des colons à retourner en France à l’automne, bien que certains soient restés avec les autochtones. L’Habitation fut laissée aux soins de Membertou et des Mi’kmaq locaux jusqu’en 1610, année où le Sieur de Poutrincourt, un autre noble français, revint à Port-Royal avec une petite expédition. Poutrincourt convertit de chef Mi’kmaqs Membertou et les Mi’kmaq locaux au catholicisme, espérant obtenir une aide financière du gouvernement français. En conséquence, les Jésuites devinrent partenaires financiers du Sieur de Poutrincourt. En mai 1613, les Jésuites se dirigèrent vers la vallée de la rivière Penobscot.
Le Sieur de Poutrincourt de France arrive au printemps 1614 et trouva Port-Royal en ruines, des colons vivant avec les Micmacs, et ses hommes restés dans la région de Port-Royal. Un moulin en amont, situé aujourd’hui à Lequille, (a 3Km au sud d’Annapolis Royal, subsistait, ainsi que des colons qui s’étaient cachés pendant la bataille de 1613. Charles de Saint-Étienne de la Tour fut l’un de ceux qui restèrent sur place. La Tour quitta finalement Port-Royal et s’établit en 1620 à Cap Negro-Cap de Sable, bien que quelques colons soient restés.
Annapolis Royal
Poutrincourt céda ses terres à son fils et retourna en France. La colonie de Port-Royal fut rétablie sur la rive sud du fleuve, à 8 km en amont. Reconnue en 1713 comme la ville de Port Royal et renommer par les anglais comme Annapolis Royal
BelleIsle
Situer à l’est d’Annapolis Royal la région Belleisle comprenait plusieurs familles. Son nom vient probablement du sieur de Belleisle, qui prit le contrôle d’Annapolis après le traité de Breda de 1667. Elle fut d’abord colonisée par les Français vers 1680, puis par les Britanniques en 1760. La tradition orale semble indiquer que Pierre Martin (1) aurait été le premier cultivateur de pommier en Nouvelle Écosse.
Un moulin appartenu par Pierre Thibodeau (1631-1704) se trouvait à Pré Rondé.
Pubnico / Pogomkook / Pobombcoup / Pombcoup (1)
En 1653, Charles de La Tour offrit à Philippe Mius d’Entremont le choix de s’établir où bon lui semblait. Il choisit ce que les Micmacs appelaient alors « Pogomkook ». Il s’agit de la plus ancienne communauté acadienne encore habitée principalement par des Acadiens
Charles de La Tour conféra le titre de baron à Philippe Mius d’Entremont et créa la première baronnie constituée en Acadie et la deuxième au Canada. Le centre de la baronnie était situé à l’est du port, non loin de son extrémité. C’est cette même année 1653 que Philippe Mius d’Entremont vint s’y installer, avec son épouse, Madeleine Hélie, et leur fille, Marguerite, née en France et qui allait devenir l’épouse de Pierre Melanson, le fondateur de Grand Pré. C’est là que naquirent ses quatre autres enfants : Jacques, Abraham, Philippe et Madeleine, la cadette de la famille.
Quant au nom « Pubnico », les historiens nous apprennent qu’il vient du mot mi’kmaq « Pogomkook », qui signifie « endroit où, en hiver, on peut aller pêcher l’anguille dans le port en perçant des trous dans la glace ». (Ceci est une interprétation possible.) À l’arrivée des Français, ils ont changé le nom en « Pobombcoup », qui a ensuite été raccourci en « Pombcoup », puis de nouveau en « Pubnico » avec l’arrivée des Anglais
Cape Sable / Kespoogwitik (2)
Le cap de Sable fut d’abord habité par les Micmacs, qui appelèrent la région et l’île elle-même « Kespoogwitik », ce qui signifie « là où la terre s’arrête ».[1] L’île du cap de Sable fut cartographiée par des explorateurs portugais qui la baptisèrent « Beusablom », ce qui signifie « baie de sable ».
Eel Bay / Cap Nègre (Noir) (3)
Le mot nègre est la francisation de l’occitan (une variation du Latin) parlée principalement dans le sud de la France, Espagne et Italie) nègre ou negro en espagnol, désignant la couleur noire. Ce mot dans les 1600 n’étais pas péjoratif et sans aucune autre signification que chromatique.
Le cap fut nommé par Samuel de Champlain, qui écrivit en 1604 : « Il y a un port très bon pour les vaisseaux, et à sa tête une petite rivière qui coule de loin dans les terres, que j’ai nommé le port Cap Nègre, à cause d’un rocher qui de loin en ressemble à un, à quatre lieues de là et à quatre de Port Mouton. Le cap est très dangereux à cause des rochers. »
Le recensement français de 1671 indique qu’une famille de sept personnes (Amand and Elizabeth Lalloue) vivait à Cap Nègre (Eel Bay), possédant une ferme comprenant des céréales, des pois et d’autres légumes, ainsi que d’importants troupeaux de chèvres et de porcs. Plusieurs familles mi’kmaq avec enfants vivaient à Cap Nègre (Eel Bay), et était du moins un point de ralliement pendant l’été.
Port Mouton (4)
Le 13 mai 1604, les explorateurs français Pierre Dugua, sieur de Monts et Samuel de Champlain débarquèrent à Port Mouton et établirent un campement temporaire à Bull Point. Le village doit son nom au fait qu’un mouton, ravi de revoir la terre après un long voyage, sauta par-dessus bord d’un des navires et nagea jusqu’au rivage.
Le Hèvre / LaHave
Le Hève est un village à l’embouchure du fleuve La Hève (LaHave River) dans le comté de Lunenburg en Nouvelle-Écosse, à 15 km environ au sud de Bridgewater.
Le nom mi’kmaq de la rivière LaHave est Pijinuiskaq, qui signifie « rivière aux longs joints » en langue mi’kmaq. Les Mi’kmaq, en tant qu’habitants d’origine de la région, se déplaçaient fréquemment le long de la rivière à l’aide de canots d’écorce de bouleau et avaient plusieurs établissements saisonniers le long de ses rives. Des artefacts indiquant un établissement mi’kmaq ont été trouvés le long de la rivière et remontent à des milliers d’années. Les Mi’kmaq ont continué d’utiliser la rivière comme voie navigable pendant plusieurs années après la colonisation européenne.
Au début de septembre 1632, les Mi’kmaq qui vivaient le long de la Pijinuiskaq (la rivière LaHave) ont dû être étonnés de voir deux grands navires en bois naviguer dans le passage entré ce qui est maintenant connu sous le nom de Kraut Point et LaHave. Ils jetèrent l’ancre et 200 hommes descendirent à terre, menés par un homme avec un pansement sur un œil. Isaac de Razilly avait peut-être l’air d’un pirate, mais c’était un officier de marine français et un chevalier de Malte, qui a perdu son œil au combat. Après une brillante carrière en mer, Razilly fut envoyé comme représentant du roi dans la colonie de la Nouvelle-France pour établir un établissement en Acadie. Cet établissement, situé à l’endroit actuel de LaHave, fut, pendant quelques années, la capitale de la Nouvelle-France.
La Hève doit son nom au cap de la Hève au nord du Havre, en Normandie, qui marquait le départ des navires français pour l’Amérique au XVIIe siècle.
Isaac de Razilly, nommé vice-roi de la Nouvelle-France, y débarqua en 1632 et y installa le fort Sainte-Marie-de-Grâce, où il mourut trois ans plus tard (2 Juillet 1636).
Les marées ont progressivement érodé l’endroit sur lequel se trouvait le fort, et aujourd’hui, on ne voit plus rien de l’ancienne colonie.
Shepody / Chipoudie / Chipoudy
En 1698, Pierre Thibaudeau, un meunier de Pré Ronde (1), établis le village de Chipoudie au Nouveau Brunswick avec ses fils. Lui et ses fils explorèrent la région de Chipoudie et la première année ils firent un très bon commerce de fourrures avec les Mi’kmaqs. Mais une dispute avec le Sieur De Vallière qui réclame que Chipoudie lui appartient puisque qu’elle est située sur ce qu’il dit être sa seigneurie ralentie l’établissement de la nouvelle colonie. La dispute est enfin décidée en 1705 donnant le droit à Thibodeau (fils) de continuer leur commerce mais ils ne peuvent pas agrandir le village ou ajouter plus de colon a Chipoudie. En 1702 il avait 7 maisons a Chipoudie avec 33 personnes et un moulin à farine et à scie.
Pierre Thibaudeau décède le 24 Decembre 1704 à Prée Ronde / Belleisle.
Chipoudie ou Shepody [anglais] désigne la zone correspondant à la colonisation acadienne de la période française, qui peuplait les deux rives de la rivière du même nom, aujourd’hui appelé la rivière Petitcodiac, son centre étant situé au nord de l’estuaire, à l’emplacement actuel de Hopewell Hill.
Le nom Chipoudie, dont la légende attribue l’origine à la visite de Champlain dans la baie, est utilisé aujourd’hui pour désigner des localités des divisions territoriales des comtés de Westmorland et d’Albert du Nouveau Brunswick.
Shepody se trouve à une courte distance à l’ouest de l’ancien centre de colonisation acadienne et compte présentement environ une vingtaine d’habitants.
En 1701, Pierre Thibaudeau et les membres de sa famille (quatre fils et un ami) quittèrent BelleIsle pour Chipoudy, inaugurant un autre groupe d’établissements acadiens à cet endroit et sur la rivière Petitcodiac. Par la suite, son ami Guillaume Blanchard et ses deux fils fondèrent et s’établirent à Petitcodiac (aujourd’hui Hillsborough NB).
En août 1755, le lieutenant-colonel Robert Monckton de l’armée britannique envoya le capitaine Sylvanus Cobb déporter la population de Chipoudy. Les soldats anglais furent envoyés à Beaubassin, Petitcodiac, Chipoudy et Memramcook pour capturer les Acadiens. Cependant, grâce aux conseils du missionnaire local, de père LeGuerne, les Acadiens se cachèrent dans les bois. Puis, le 26 août, le lieutenant Boishébert de Miramichi, accompagné de 125 soldats et d’un groupe de Micmacs, surprit 200 Anglais, sous le commandement du major Joseph Frye. Les Anglais avaient incendié l’église de Chipoudy et 181 maisons, ainsi que 250 maisons à Petitcodiac. Boishébert donna l’ordre d’attaquer au moment même où les Anglais incendiaient l’église de Petitcodiac. Après trois heures de combats acharnés, les Anglais se retirèrent, laissant derrière eux 50 morts et une soixantaine de blessés. C’est ainsi que 200 familles purent échapper à la déportation.
Petitcodiac / Pecodiak (1)
Situer au nord de Chipodie, maintenant connue comme Hillsborough (1) au Nouveau Brunswick, plusieurs acadien s’établisse pour crée un village d’environ 250 maisons en 1755.
En août 1755, le lieutenant-colonel Robert Monckton de l’armée britannique envoya le capitaine Sylvanus Cobb déporter la population de Chipoudy. Les soldats anglais furent envoyés à Beaubassin ((5 fort Beauséjour)) (6 Fort Laurence), Petitcodiac (1), Chipoudy (Shepody) et Memramcook (2) pour capturer les Acadiens. Cependant, grâce aux conseils du missionnaire local, le père LeGuerne, les Acadiens se cachèrent dans les bois. Puis, le 26 août, le lieutenant Boishébert de Miramichi, accompagné de 125 soldats et d’un groupe de Micmacs, surprit 200 Anglais, sous le commandement du major Joseph Frye. Les Anglais avaient incendié l’église de Chipoudy et 181 maisons, ainsi que 250 maisons à Petitcodiac. Boishébert donna l’ordre d’attaquer au moment même où les Anglais incendiaient l’église de Petitcodiac. Après trois heures de combats acharnés, les Anglais se retirèrent, laissant derrière eux 50 morts et une soixantaine de blessés. C’est ainsi que 200 familles purent échapper à la déportation.
Memramcook (2)
Le village de Memramcook (2) fut colonisé vers les 1700. Les colon Acadien s’installèrent le long des marais bordant la rivière Memramcook et la rive est de la rivière Petitcodiac. À la veille du Grand Dérangement, vers 1752, Memramcook comptait une population d’environ 250, tandis que la région avoisinante de Beaubassin (5 et 6) approchait 3000 personnes.
Un grand nombre des Acadiens de Memramcook et des environs ne furent pas déportés en 1755. Ils s’enfuirent plutôt dans les bois, certains remontant vers le nord et d’autres se cachant dans les forêts environnantes. Menant une existence précaire et périlleuse, plusieurs furent éventuellement fait prisonniers, soit en étant capturés par les soldats anglais, soit en se rendant à ceux-ci pour éviter de mourir de faim.\\
Quelque dix ans après les événements de 1755, les Anglais, se montrant plus tolérants, donnèrent aux prisonniers acadiens la permission de sortir des forts, leur interdisant cependant de retourner habiter leurs anciennes terres. Malgré cet avertissement, un des premiers groupes à sortir des forts vint s’établir sur la rive ouest de la rivière Memramcook, dans la région qui prit plus tard le nom de Village-des-Leplate (la présente région de La Montain-McGinley). Dans ce groupe se trouvaient cinq frères Richard portant le sobriquet Plate, d’où le nom du village. Avec eux se trouvaient également un cousin Richard et deux fils de Jacques Léger. Vers 1770, un autre groupe d’Acadiens libérés des forts, vint s’établir au sud des Leplate
Le Coude / Moncton / Dieppe / Riverview (3)
Le Coude représente la section de la rivière Petitcodiac et de ses berges qui commence au ruisseau Hall’s Creek à l’est, et tourne à environ 90 degrés pour se poursuivre jusqu’au pont-jetée de Riverview à l’ouest. Ses rives déterminent la limite nord de la Ville de Riverview et la limite sud de la Ville de Moncton.
Les premiers habitants de la région, les Mi’kmaq, utilisaient le Coude comme zone de portage bien avant les premiers colons Acadien. Dès 1698, les Acadiens ont constaté que la région du Coude convenait bien pour établir un village.
Les combats que se livrèrent les Acadiens et les Britanniques se déroulèrent sur les eaux du Coude en 1755 et en 1758. Une des figures marquantes de ces batailles fût le lieutenant-colonel Robert Monckton, dont la Ville de Moncton tire son nom
Village Beausoleil / Broussard (4)
Le village Beausoleil est principalement associé au frères Brossard. Joseph Broussard dit Beausoleil, né à Port-Royal en 1702 était un leader acadien de la résistance acadienne (1755-1762).
En 1747, Beausoleil et douze autres Acadiens (incluant Amand Bugeauld) sont déclarés « hors-la-loi » pour avoir aidé les Français lors de combats contre les Britanniques, y compris celui de Grand-Pré. Au cours des années suivantes, Joseph et Alexandre, les frères Beausoleil, mènent plusieurs raids avec d’autres Acadiens et des Mi’kmaq contre des patrouilles de soldats britanniques, interceptant des convois et attaquant de petits établissements britanniques protestants comme Dartmouth. En juin 1755, Beausoleil dirige un groupe d’Acadiens durant le siège du fort Beauséjour. Emprisonné au fort Lawrence à l’automne 1755, il s’enfuit avec un groupe de 80 autres prisonniers acadiens. Dans les années qui suivent, Beausoleil commande une goélette convertie en corsaire et participe à la guérilla menée par la résistance acadienne, des Français, des Mi’kmaq, des Wolastoqiyik et des W8banakiak contre les Britanniques. Il est de nouveau emprisonné en 1760. En 1762, il refuse toujours de prêter allégeance à la Couronne britannique et demeure en captivité jusqu’après la signature du Traité de Paris, qui met fin à la guerre de Sept Ans en 1763.
En 1764, Beausoleil mène des Acadiens à Saint-Domingue puis en Louisiane où il s’établit avec sa famille en 1765. En février de l’année suivante, Beausoleil et 193 Acadiens affrètent de nouveau un navire en direction du fleuve Mississippi et décident de s’installer en Louisiane. Ils se voient attribuer des terres dans la région d’Attackapas, où ils élèvent du bétail. En avril 1765, Beausoleil est nommé capitaine de milice et commandant des Acadiens dans la région d’Attackapas. En octobre 1765, Joseph Broussard dit Beausoleil meurt de la fièvre jaune en raison d’une épidémie qui frappe la communauté.
Région Cobequid / Wagobagitik / Truro
La région a été habitée par le peuple mi’kmaq pendant plusieurs siècles. Le nom mi’kmaq de la région de Truro, « Wagobagitik », signifie « fin de l’écoulement de l’eau ». Les Mi’kmaq continuent de vivre dans la région de Millbrook et de la réserves de Millbrook – We’kopekwitk pres de Truro.
Cobequid fut accordé comme seigneurie en 1689 à Mathieu Martin. Les trois premières familles qui ont suivi Mathieu Martin à Cobequid, sont celles de Martin Bourg, de Jérôme Guérin et de Martin Blanchard, tous de Port-Royal. Quand à Mathieu Martin, il demeura célibataire.
Né à Port Royal en 1636, Mathieu Martin est considéré, comme étant le premier enfant Acadien né de parents d’origine française en Acadie. Ses parents, Pierre Martin et Catherine Vigneau sont venus en Acadie sous la direction du gouverneur Isacc de Razilly afin d’assurer une présence française permanente dans la région.
Le considérant comme étant le premier enfant Acadien est sujet à la définition d’un/une Acadienne. Plusieurs familles acadiennes contiennent comme parent une personne Française/Acadienne et Autochtones (les Micmacs et les Malécit) mais la décendance de ces union est dite Acadienne. D’est l’arrivée de Samuel Champlain à Port Royale en 1606 les autochtones ont des relations étroites avec les nouveaux colons par les mariages et le commerce des fourrures. De plus il est plutôt probable qu’un autre enfant (métis) soit né durant l’arrivée des premiers colon français entre les années 1604 à 1636. Le manque d’ancien documents/recensement indiquant les familles existantes durant cette période 1604-1636 n’est pas preuve que le premier enfant acadien/acadienne, si on utilise une définition plus large, du terme Acadien, soit née et comme Mathieu Martin resté célibataire.
D’autres colons acadiens sont arrivés dans cette région au début des années 1705. Le nom mi’kmaq de la région de Truro a été abrégé par les colons en « Cobequid », et la baie à l’ouest de la ville s’appelle toujours Cobequid Bay.
En 1705, les Acadiens se sont d’abord installés dans cette région près de la baie Cobequid, la communauté, qui s’appelle maintenant Masstown (6), est située à 10 minutes à l’ouest de Truro (11).
La culture acadienne se composait principalement de l’agriculture. Leurs systèmes agricoles avancés de digues leur ont permis de récupérer de précieuses terres agricoles dans les marais qui couvrent toute la côte de la communauté.
En 1707, dix-sept familles de colons acadiens, formant un total de quatre-vingt-une personnes, étaient établies à Cobequid, dont Robert Henry, Jean Benoît et Vincent Longuespée. Sept années plus tard, soit en 1714, nous y trouvons vingt-trois familles, comprenant cent soixante-quinze personnes, ayant pour noms; Aucoin, Blanchard, Bourg et Bourque, Carret, Diotte, Guillot, Doiron, Dugas, Gautreau, Guedry et Guidry, Guérin, Hébert, Henry, Herpin dit Turpin, Lacombe, Longuespée, Robichaud, Terriot, Turpin, etc.
En 1727, les colons avaient établi un petit village près du site actuel du centre-ville de Truro (11), connu sous le nom de « Vil Bois Brûlé ».(11) De nombreux Acadiens de cette région sont partis lors de l’Exode des Acadiens qui a précédé l’expulsion des Acadiens en 1755.
Les Acadiens de Cobequid étaient proches d’une mission indigène située à l’endroit où la rivière Stewiacke rencontre la Shubenacadie; et qui avait été dirigée, pendant de nombreuses années, par Le Loutre. En janvier 1750, Le Loutre noue une alliance de plus en plus étroite avec ses amis autochtones (les alliés jurés de la couronne de France). Cela signifiait que les Acadiens de Cobequid ne voulaient pas être trop amicaux avec les Anglais.
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