DAVID BASSET 1659-1724

DAVID BASSET, négociant huguenot qui fit du commerce à Terre-Neuve et en Nouvelle-Angleterre, circa 1687–1701, décédé le 17 août 1724 dans les Antilles.

Il semble que Basset venait de Marennes, department de Charente-Maritime. en France. On sait qu’avant 1682 il épousa Marie Laverdure fille de Pierre dit Laverdure Melancon, qui lui donna six enfants. Basset s’établit à Boston où il s’occupa activement du commerce entre la Nouvelle-Angleterre et Terre-Neuve, expédiant du tabac, du sucre et d’autres denrées en échange de poisson.

En 1687, il devient citoyen de la ville de Boston, il déclare qu’il y avait résidé avec sa famille depuis quatorze ans.

À l’automne de 1687, il entra en conflit avec le gouverneur de Plaisance (Placentia) Antoine Parat, qui l’accusa d’avoir emmené à Boston deux huguenots que lui, Parat, désirait envoyer en France. En punition de cette présumée offense on lui confisqua son navire et ses marchandises et il fut mené en France pour être emprisonné à Bayonne. Parat fut réprimandé plus tard pour sa façon d’agir – de toute évidence il devait de l’argent à Basset. Grâce à l’aide d’amis influents, Basset obtint son pardon à la condition néanmoins de retourner à Port-Royal (Annapolis Royal, N.-É.) pour s’y établir. On lui permit alors d’aller chercher sa famille à Boston d’où il ne revint pas. Il semblerait que son épouse Marie Melanson, ne voulais point revenir en Acadie.

Maître du Porcupine sous les ordres du capitaine Cyprian Southack, il participa en 1690 à la capture de Port-Royal par Phips. Quand il arrive à l’entrée de Port Royal il fait Phips rencontré son beau-père.  Aucun document indique ce qu’ils ont discuté, mais il est raisonnable qu’ils se soient informés sur les force militaire à Port Royale.  Le lendemain Phips attaque Port Royal.  Port Royal Capitule et Phips et ses hommes (incluant David Basset) brule les maisons, tue le bétail et prenne les biens existants.

Plus tard il prit part à un raid sur la côte à La Hève et à la destruction du fort Saint-Louis, le poste de commerce de la Compagnie de la Pêche sédentaire de l’Acadie à Chedabouctou (Guysborough, N.-E.).

L’année suivante, il captura un navire français dans le Saint-Laurent et fit des raids à la baie des Chaleurs. Pendant un certain temps, il continua à faire la guerre de course et à s’adonner au commerce tant sur la côte est de l’Amérique du Nord que dans les Antilles. Il détenait des parts dans différents navires, dont le Trial et le William and John.

En fin d’avril 1697, Basset fut fait prisonnier après avoir parti de Boston chargé de marchandise pour Charles de La Tour, junior.  C’est Pierre Maisonnat dit Baptiste au Cap-Sable qui emprisonne David Basset et Charles De La Tour, junior, et les emmène au fort Naxouat (Nashwaak) sur la rivière Saint-Jean. Le gouverneur de Villebon accorde la liberté à Charles de La Tour, après une amende de 300 livres, mais garde Basset sous garde.

Villebon avait grand besoin d’un pilote, il propose a basset de devenir son pilote.  Basset accepta sa proposition et de nouveau obtint la permission d’aller chercher sa famille à Boston. Il semblerait que son épouse ne voulus pas revenir en Acadie car il en revint seul en décembre 1698 ; Villebon le fit arrêter puis l’envoya en France sous prétexte qu’il était un personnage dangereux. Mais Bellomont, gouverneur du Massachusetts, s’éleva contre cette façon de procéder ; à la suite de cette protestation, Basset fut libéré et autorisé à retourner en Acadie. Villebon fut réprimandé pour son attitude peu orthodoxe envers Basset et reçut ordre de lui rendre les biens qu’il lui avait confisqués.

En octobre 1700, Claude-Sébastien de Villieu, le successeur temporaire de Villebon, accorda à Basset la permission de se rendre à Boston, pour une troisième fois pour qu’il en ramène sa femme. Basset revint seul au début de l’année suivante pour retourner à Boston deux mois plus tard.

Jusqu’à 1702 on le retrouve faisant un commerce illicite entre Boston et l’Acadie.

À partir de à on sait peu de chose à son sujet jusqu’à sa mort dans les Antilles en 1724. On le trouva sans vie dans le gaillard d’arrière de son navire : il avait eu la gorge tranchée durant son sommeil.

En 1701, Pierre Melsanson, l’oncle de sa femme, lui devait 1400 livres. Il semble probable que par la suite, la marchandise que Pierre Melanson acheta de lui a été assez considérable, car quatre ans plus tard, en 1705, la dette de Pierre Melanson contre David Basset s’élevait à 3 000 livres. Le 3 juin de cette année, le roi a annulé cette dette en raison de la perte que Pierre Melanson avait subie à Minas au moment du raid par les Britanniques, sans doute pendant la dévastation causée par Church en juillet de l’année précédente.

C’est la dernière mention faite de Basset, dans les annales de l’Acadie. Par la suite, nous devrons le chercher dans les Antilles. C’est ici qu’il a rencontré sa mort, le 17 août 1724 quand, en plein jour, s’étant endormi sur la paille, sur le quart de pont de son bateau, il avait la gorge coupée; ainsi qu’un de ses compagnons qui était à ses côtés.

Ainsi s’est terminé tragiquement celui que Marie Melanson avait pris comme mari à Boston, auparavant avant 1682.

Ils ont eu 6 enfants :

1- Marie, né le 20 février 1683 (2 mars 1684, nouveau calendrier); elle a été baptisée à l’église du Vieux-Sud à Boston, le 13 avril;

2- David, né le 3 septembre 1687; il a été baptisé au même endroit que Marie, le 25 septembre;

3- John, né le 9 juin 1693;

4- Elizabeth, né le 15 juillet 1694;

5- David, né le 31 mai 1697;

6- Anne, né le 8 février 1701 (19 février 1702, nouveau calendrier)

Notes:

From the Diary of J. Bumstead of Boston 1722-1727, we have “News came this month of David Bassett’s death in ye West Indies. He and another. Their throats were cut on board his vessel when asleep on ye hay of ye quarter deck, in ye day time 17 August last”