Les Huguenots

Les Huguenots étaient des Protestants Français inspirés par les écrits de John Calvin (1536).  Le calvinisme est une doctrine théologique protestante et une approche de la vie chrétienne qui reposent sur le principe de la souveraineté de Dieu en toutes choses.  Les huguenots luttèrent pour la liberté de conscience, en dehors de toute église instituée.

Persécuter par les catholiques, le massacre de la Saint-Barthélemy à Paris, accentue les persécutions.  Le massacre de la Saint-Barthélemy est le massacre de protestants déclenché à Paris, le 24 août 1572, jour de la Saint-Barthélemy, prolongé pendant plusieurs jours dans la capitale, puis étendu à plus d’une vingtaine de villes de province durant les semaines suivantes.

Cet épisode tragique des guerres de religion résulte d’un enchevêtrement complexe de facteurs, aussi bien religieux et politiques que sociaux. Il est la conséquence des déchirements militaires et civils de la noblesse française entre catholiques et protestants, notamment de la vendetta entre le clan des Guise et celui des Châtillon-Montmorency. Il est le résultat d’une sauvage réaction populaire, ultra-catholique et hostile à la politique royale d’apaisement. Il reflète également les tensions internationales entre les royaumes de France et d’Espagne, avivées par l’insurrection aux Pays-Bas.

Le 22 août 1572, peu après le mariage d’Henri de Navarre (future roi Henri IV), Charles de Louviers, seigneur de Maurevert, qui avait abattu le chef calviniste Vaudrez de Mouy en 1569, tira sur l‘Amiral Coligny depuis une maison appartenant aux Guise. S’étant penché pour renouer le lacet de sa chaussure, Cologny ne fut touché par une balle au bras gauche qui y reste et à la main droite ou l’index est arraché par ce coup d’arquebuse. Gaspard de Coligny est un Huguenot, un noble et amiral français, né le 16 février 1519 à Châtillon-sur-Loing. Il

Les soupçons s’orientent très vite vers des proches des Guise et on désigne (probablement à tort) la complicité de la reine-mère, Catherine de Médicis qui avait été un ami de l’amiral dans le passé.

L’assassinat de tous les chefs protestants fut alors décidé et, dans la nuit du 23 au 24 août 1572, eut lieu le massacre de la Saint-Barthélemy. Trois seigneurs (le duc de Guise, le duc d’Aumale et le demi-frère du roi Henri, Grand Prieur de France) furent chargés d’organiser l’assassinat de l’amiral chez lui, à la rue de Béthisy. Coligny fut achevé dans son lit, à coups de dague, par Charles Danowitz dit Besme, capitaine originaire de Bohême ; son corps fut jeté par la fenêtre, éviscéré, émasculé et décapité dans la cour, toujours par Besme. Le corps fut ensuite porté jusqu’à la Seine, avant d’être traîné dans les rues par des enfants puis pendu au gibet de Montfaucon, lieu des exécutions ordinaires, où il fut exhibé, pendu par les pieds. François de Montmorency, son cousin – qui, bien que catholique, était proche des protestants –, fit ensuite décrocher son cadavre du gibet en toute discrétion. ( voir généalogie Beatrice ColignyNicolas Mius qui meurt avec L’amiral et est le père de la famile des Mius D’Entremont qui s’établie en Acadie).

Au total, le nombre de morts est estimé à 3 000 à Paris, et de 5 000 à 10 000 dans toute la France, Certain historien croit que le chiffre s’élève près de 30 000 personnes.

Le parti huguenot est désormais privé de ses chefs militaires, hormis quelques-uns protégés par le roi comme Acier, La Noue et Sénarpont. Le roi espère maintenant rétablir son autorité sur tout le royaume. Il entreprend des négociations avec la ville de La Rochelle qui fait figure de capitale pour les protestants. L’échec de ces pourparlers débouche sur la quatrième guerre de religion.

Les droits des Huguenots sont de plus en plus limité durant les année qui suives.

Les huguenots français s’exile de la France pendant les guerres de Religion (seconde moitié du 16e siècle).. Environ 300 000 d’entre eux ont quitté la France à la suite des dragonnades et de la révocation de l’édit de Nantes le 18 octobre 1685.

À partir du 17e siècle, les huguenots sont appelés religionnaires, car les actes royaux ne parlaient pas de protestantisme mais de « religion prétendue.  Louis XIV révoqua l’édit de Nantes signé en 1598 par son grand-père, Henri IV.  Il reprochait aux huguenots leur «sympathie» pour l’Angleterre et les Provinces-Unies des Pays-Bas.

De plus, à l’exemple de la majorité des Européens de son époque, il ne pouvait admettre que deux religions puissent cohabiter dans un même État. Il voulait aussi que le Français soit la l’unique langue du pays.  Il voulait que les langues régionales tel que le Saintongeais, langue parler dans la région de St-Ciers du Taillon et qui influença la langue Acadienne, disparaisse pour que une seule langue Française existe.

En 1685, la révocation de l’édit de Nantes par Louis XIV supprime définitivement leur liberté de culte. Leur survie est en cause s’ils ne se convertissent pas au catholicisme. Cela conduit la plupart des huguenots à fuir vers les pays protestants d’Europe : Provinces unies des Pays-Bas, Angleterre, Suisse, principautés protestantes allemandes (Hesse-Cassel, Brandebourg, etc.) Louis XIV, en persécutant les protestants, a privé son royaume d’hommes industrieux. La persécution avait commencé dès Louis XIII avec la prise de la Rochelle puis de Privas avec des pertes importantes de vies humaines.

La révocation interdit sévèrement toute émigration des huguenots et punit toute aide à l’émigration, obligeant à une extrême discrétion et à la francisation des noms. Les nombreux entrepreneurs huguenots qui ont dû prendre la fuite ont perdu leurs biens mais emporté le plus précieux, leur savoir-faire, car la plupart d’entre eux étaient à l’origine des artisans, qui ont ensuite pris des risques pour se reconstituer un patrimoine. Beaucoup avaient développé des connaissances en agronomie et en irrigation ou dans le domaine du textile et de la construction navale.

Fuir était puni par la pendaison ou les galères, pour les hommes, la prison à vie pour les femmes, comme dans la Tour de Constance à Aigues-Mortes. En août 1686, 245 huguenots de l’Oisans arrêtés à Saint-Jean-de-Maurienne sont jetés en prison ou envoyés au gibet. Les paysans sont nombreux à fuir, car leur abjuration est jugée suspecte et n’empêche pas les persécutions. Des poches de rébellion se développèrent et l’image du roi fut ternie à l’étranger où il fait figure de tyran, coupable d’avoir violé les consciences et tué de fidèles sujets.

Ceux qui restèrent en France furent persécutés jusqu’au milieu du xviiie siècle par les dragons. Certaines grottes du sud de la France portent le nom des huguenots (notamment les prédicants de passage) qui s’y cachèrent pour ne pas être arrêtés.

Dans le Nord de la France (Douai), on enterrait vivantes les huguenotes dans un cercueil en fer avec juste la tête dehors pour dire une abjuration : leurs enfants étaient alors catholiques de force.

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Gaspard de Coligny (1519-1572)

Le chef incontesté des protestants

Gaspard de Coligny (1519-1572)

Élevé dans la religion catholique, Gaspard de Coligny adhère aux idées de la Réforme au cours de sa captivité (1557-1558) à la suite de la bataille de Saint-Quentin contre les Espagnols où il lit et médite la Bible.

Il jouit d’une grande faveur à la cour d’Henri II qui le nomme amiral de France en 1552.

En 1560, il présente une requête au roi pour la construction de temples et la suppression des peines contre les protestants. Il prépare avec Catherine de Médicis le Colloque de Poissy (1561).

Au cours des premières guerres de religion, il a un rôle de premier plan et, après la mort du prince de Condé à Jarnac, il devient le chef incontesté des protestants.

Après la paix de Saint-Germain (1570) qui clôt la troisième guerre de religion, Coligny est invité à la cour, où il jouit de la faveur du roi. Il incite Charles IX à soutenir les rebelles des Pays-Bas contre le roi Philippe II d’Espagne. Ce projet suscite l’hostilité de Catherine de Médicis et l’exaspération du camp des catholiques, mené par les Guises.

Voir la  généalogie Mius D’Entremond, Melanson et Bujold.