Fort Laurence
Appelée « Kwesomalegek » par les Mi’kmaq, ce qui signifie « pointe en bois dur », la région des marais de Tantramar, où se trouve le fort Lawrence, fut colonisée en 1672 par Jacques Bourgeois et des colons de Port-Royal qui la baptisèrent « Beaubassin ». La région était également connue sous le nom de Missiquash ou Missaguash, un nom Mi’kmaq signifiant « rivière marécageuse ».
Situé à 1 km à l’est de la rivière Missaguash qui est la frontière interprovinciale avec le Nouveau-Brunswick, Fort Lawrence se dresse sur une crête basse faisant face au Fort Beauséjour (Aulac) à l’ouest et à Amherst à l’est. La crête de Fort Lawrence est entourée par la plaine des marais de Tantramar, offrant une vue imprenable sur le bassin de Cumberland, un bras de la baie de Fundy.
Durant la guerre du père Le Loutre, le major Charles Lawrence construisit en 1750 sur la crête une palissade en rondins qu’il baptisa Fort Lawrence. Cette palissade s’inscrivait dans le cadre d’une campagne menée par l’armée britannique pour soumettre les colons acadiens et les Mi’kmaq du district. En réponse, l’armée française construisit le fort Beauséjour, plus élaboré, sur la crête d’Aulac, à l’ouest.
En 1750 avant l’arrivé éminente des Anglais les Français brûlèrent Beaubasin. Ils se refuge de l’autre côté de la rivière au Fort Beauséjour. Avec la prise du Fort Beauséjour, en 1755, les Anglais installèrent une garnison à Beauséjour et abandonnèrent le Fort Lawrence.
Le colonel Benjamin Chapman (1798-1859) qui est née au village de Fort Laurence, épouse Sarah Bliss (1803-1863) le 26 octobre 1820 et construit une grande maison pour sa famille sur l’ancien site de Fort Lawrence. Sa grange se situait sur l’emplacement du fort. La maison Chapman est restée aux mains des descendants jusqu’à la fin des années 1970, date à laquelle la maison ancestrale a été vendue et devenue le Parc National de Beaubasin/Fort Laurence. On peut encore aujourd’hui retrouver les traces du fort.